Anta Sports Products Ltd, géant chinois de l’équipement sportif, envisage activement une possible acquisition de Puma SE. Cette opération, encore à un stade préliminaire, pourrait bouleverser le marché mondial de la mode sportive. Alors que plusieurs acteurs, notamment en Asie, étudient cette opportunité, les enjeux financiers et stratégiques restent importants. Découvrez les détails de ce projet, les candidats potentiels et les défis auxquels ils font face.
Anta Sports explore un potentiel achat de Puma en 2025
Evaluation d’une possible acquisition par Anta
Anta Sports Products Ltd, société cotée à Hong Kong et propriétaire de marques prestigieuses telles que Fila et Jack Wolfskin, est en pleine étude avec ses conseillers financiers pour formuler une offre de rachat de Puma SE. Une alliance avec un fonds d’investissement privé pourrait être envisagée si le projet se concrétise. Anta s’appuie notamment sur la solide expérience acquise avec Amer Sports, qui regroupe Salomon et Arc’teryx.
En 2019, Anta menait déjà un consortium avec FountainVest Partners et a déboursé 5,2 milliards de dollars pour acquérir Amer Sports, propriétaire de marques renommées comme Salomon et Arc’teryx. Forte de cette expérience, la société s’affirme aujourd’hui parmi les plus sérieux prétendants au rachat de Puma, valorisé actuellement environ à 2,9 milliards de dollars.
Les autres acteurs intéressés par le rachat de Puma et le contexte du marché
Intérêts concurrents et défis financiers
L’intérêt pour Puma SE ne se limite pas à Anta. D’autres marques sportives asiatiques montrent également des velléités d’acquisition :
- Li Ning Co., fondée par le gymnaste chinois homonyme, évalue ses options financières en vue d’un possible investissement.
- Asics Corp, acteur japonais du secteur, est lui aussi cité parmi les potentiels acheteurs.
Cependant, plusieurs obstacles pèsent sur ces projets :
- La valorisation exigée par l’actionnaire principal, la famille française Pinault via sa holding Artémis, pourrait freiner les négociations. Cette dernière détient près de 29 % du capital de Puma.
- Depuis le début de l’année, l’action Puma a chuté de 62 % à la bourse de Francfort, reflétant un climat difficile autour de la marque.
Ni Anta, ni Artémis, Asics ou Puma n’ont souhaité commenter officiellement ce dossier. Par ailleurs, Li Ning déclare se concentrer sur la croissance interne de ses marques et ne mène à ce jour aucune négociation substantielle avec Puma.
Du côté stratégique, depuis la prise de fonction de son nouveau PDG Arthur Hoeld, Puma tente de se réinventer et d’accroître son attractivité, notamment grâce à la nomination de Andreas Hubert, ancien cadre d’Adidas, au poste de directeur des opérations. Les récentes mesures de restructuration illustrent bien cet effort de transformation, comme détaillé dans notre article sur la réorganisation et suppression de postes chez Puma.
Conclusion
La possible offre de rachat d’Anta pour Puma en 2025 illustre la dynamique concurrentielle qui anime le marché de l’équipement sportif. Entre ambitions asiatiques et position stratégique de la famille Pinault, l’avenir de Puma reste incertain mais prometteur. Sur un marché en mutation permanente, cette opération pourrait redessiner les équilibres mondiaux du secteur.
Quelle est la valeur actuelle de Puma sur le marché ?
Au premier semestre 2025, la valorisation boursière de Puma est d’environ 2,5 milliards d’euros, soit près de 2,9 milliards de dollars.
Quels sont les principaux candidats au rachat de Puma ?
Anta Sports, Li Ning Co. et Asics Corp sont actuellement les principaux acteurs explorant un rachat potentiel de Puma.
Quel est le rôle de la famille Pinault dans cette opération ?
La famille Pinault, via sa holding Artémis, détient près de 29 % du capital de Puma et ses attentes en matière de valorisation peuvent constituer un frein aux négociations.
Quels changements Puma met-il en place pour relancer sa croissance ?
Sous la direction du PDG Arthur Hoeld et du COO Andreas Hubert, Puma cherche à innover et raviver l’intérêt pour ses produits grâce à une nouvelle stratégie de marque et une meilleure gestion opérationnelle.
