Le géant japonais des cosmétiques Shiseido fait face à une période délicate avec une perte nette de 246 millions d’euros enregistrée au cours des neuf premiers mois de 2025, contrastant nettement avec les bénéfices de l’année précédente. Cet article revient en détail sur les résultats financiers, les performances par région ainsi que les défis auxquels la marque est confrontée dans un contexte économique instable. Découvrez l’analyse complète pour comprendre les enjeux actuels de Shiseido.
Bilan financier difficile pour Shiseido après neuf mois en 2025
Une perte nette de près de 247 millions d’euros
Au terme des neuf premiers mois de 2025, Shiseido affiche une perte nette attribuable de 43 983 millions de yens (environ 246 millions d’euros). Cette performance déçoit, surtout face à un bénéfice de 754 millions de yens (4,2 millions d’euros) enregistré sur la même période en 2024. Le chiffre d’affaires total atteint 693 817 millions de yens (3,893 milliards d’euros), soit un recul de 4 % par rapport à l’année précédente, une tendance que plusieurs acteurs du luxe observent, comme évoqué dans la nouvelle stratégie des marques face au ralentissement du secteur.
Performances régionales et impact sur la croissance de la marque
Revenus stables au Japon, déclin en Chine et dans la vente en duty-free
Sur le plan géographique, Shiseido a enregistré des résultats contrastés :
- Japon : croissance quasi nulle avec une augmentation marginale de 0,1 %, soit 219 105 millions de yens (1,229 milliard d’euros).
- Chine et travel retail : chute significative de 7,6 % à 240 036 millions de yens (1,347 milliard d’euros), impactée par la baisse des ventes dans les canaux duty-free notamment dans les aéroports.
Succès en Europe, mais baisse dans les Amériques et en Asie-Pacifique
Dans les autres régions clés :
- EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique) : progression solide de 5 % avec des ventes à 96 121 millions de yens (539 millions d’euros).
- Amériques : forte régression de 10,3 % à 78 187 millions de yens (439 millions d’euros), un signe inquiétant pour ce marché majeur, semblable à la tendance observée chez certains acteurs de la mode en Amériques.
- Asie-Pacifique hors Japon : léger recul de 1,4 % à 52 504 millions de yens (295 millions d’euros).
Les coûts de production diminuent de 4 %, s’établissant à 161 818 millions de yens (908 millions d’euros), tandis que les charges de vente, générales et administratives diminuent également de 6,2 % pour atteindre 520 586 millions de yens (2,921 milliards d’euros). Cependant, un poste exceptionnel comptable de 46 818 millions de yens (263 millions d’euros) pèse lourd sur le trimestre, principalement lié aux difficultés rencontrées aux Amériques et à une moindre génération de trésorerie.
Conclusion
La situation financière de Shiseido pour les neuf premiers mois de 2025 illustre les défis majeurs auxquels l’entreprise doit faire face, notamment le fort recul dans des marchés clés comme la Chine, les ventes duty-free et les Amériques. Malgré des résultats encourageants en Europe et une stabilité au Japon, la marque devra redoubler d’efforts pour inverser cette tendance négative, optimiser sa gestion des coûts et renforcer sa présence sur les marchés porteurs pour retrouver la rentabilité.
Quelle est la perte nette enregistrée par Shiseido sur neuf mois en 2025 ?
Shiseido a subi une perte nette de 43 983 millions de yens, soit environ 246 millions d’euros, entre janvier et septembre 2025.
Quels marchés ont le plus impacté les résultats de Shiseido ?
Les marchés chinois et le travel retail (vente en duty-free) ont fortement reculé, tandis que les Amériques ont enregistré une baisse notable, pesant significativement sur les résultats globaux de la société.
Quelles sont les régions où Shiseido a réalisé une croissance en 2025 ?
Shiseido a connu une croissance en Europe, Moyen-Orient et Afrique avec une hausse de 5 % de ses ventes, ainsi qu’une stabilité quasi totale au Japon.
Comment Shiseido gère-t-elle ses coûts face à la baisse de ses revenus ?
L’entreprise a réduit ses coûts de production et ses charges administratives respectivement de 4 % et 6,2 %, mais reste pénalisée par une charge exceptionnelle liée aux difficultés financières en Amérique.
