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Aeffe : un expert indépendant nommé pour superviser la procédure amiable

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Aeffe, le groupe italien de la mode, amorce un tournant décisif en nommant un expert indépendant afin de superviser une procédure amiable pour faire face à d’importantes difficultés financières. Découvrez comment cette stratégie vise à restructurer le groupe, protéger les emplois et rassurer les actionnaires, tout en évitant un dépôt de bilan aux conséquences majeures.

Aeffe nomme un expert indépendant pour superviser sa procédure de redressement

Mise en place d’une stratégie de réorganisation

Riccardo Ranalli a été désigné par la Chambre de commerce de la Romagne Forlì-Cesena et Rimini pour accompagner le groupe Aeffe et sa filiale Pollini dans l’amorce d’une procédure amiable visant à résoudre leur crise financière. Cette nomination fait suite à la demande officielle déposée par les deux entités le 2 octobre, face à une dégradation rapide de leur situation.

  • Riccardo Ranalli a accepté sa mission le 8 octobre.
  • L’annonce a été immédiatement publiée au registre officiel des sociétés le 9 octobre.
  • Le groupe a également sollicité des mesures de protection contre l’insolvabilité auprès du tribunal de Bologne dès le 10 octobre.

Cette procédure négociée ne concerne pas les autres filiales emblématiques d’Aeffe, telles qu’Alberta Ferretti et Moschino, qui restent en dehors du périmètre de la restructuration actuelle.

Les enjeux et étapes clés de la démarche de sauvetage d’Aeffe

Impact sur la situation financière et actionnaires

L’initiative vise à restaurer l’équilibre du groupe tout en évitant le recours à une liquidation judiciaire ou à des procédures collectives plus lourdes, telles qu’un plan de sauvegarde imposé. À l’image d’autres maisons du secteur confrontées à un environnement difficile, les ajustements stratégiques rappellent les défis récents rencontrés par Versace UK sur le marché du luxe britannique.

  • En cas d’échec, l’absence d’accord ouvrirait la voie à des procédures judiciaires classiques.
  • Objectif principal : obtenir un accord rapide avec les créanciers pour sauvegarder l’activité.
  • La restructuration se focalise sur Pollini, principale filiale en difficulté.

La situation est critique : Aeffe fait face à une baisse de chiffre d’affaires de 27 % au premier semestre (à 100 millions d’euros) et une perte qui s’alourdit à 28,5 millions d’euros. À la suite de ces annonces, l’action Aeffe a chuté à 0,25 € (soit -43,3 %), réduisant sa capitalisation boursière à moins de 30 millions d’euros. Cette tendance reflète les incertitudes qui pèsent également sur les actions du luxe et leur volatilité face aux résultats financiers.

  • Des mesures d’économie drastiques ont été engagées ces deux dernières années.
  • Le conseil d’administration, dirigé par Massimo Ferretti, est mobilisé sur tous les fronts pour restaurer la confiance des marchés et partenaires.

La nomination de Riccardo Ranalli marque ainsi une étape cruciale dans la tentative de relance du groupe, qui espère éviter un point de non-retour pour ses marques historiques.

Conclusion : Face à des difficultés majeures, Aeffe prend des mesures audacieuses en s’appuyant sur un expert reconnu et des dispositifs légaux adaptés à une sortie de crise. Reste à savoir si cette stratégie permettra au groupe de retrouver stabilité et compétitivité sur le marché mode international.

FAQ sur la procédure de redressement d’Aeffe

Qu’est-ce qu’une procédure amiable de règlement des difficultés financières ?

Une procédure amiable vise à trouver, sous la supervision d’un expert indépendant, un accord négocié entre une entreprise en difficulté et ses créanciers afin d’éviter la faillite.

Pourquoi Aeffe a-t-elle exclu Alberta Ferretti et Moschino de la procédure ?

Alberta Ferretti et Moschino ne présentent pas les mêmes difficultés financières et ne sont donc pas incluses dans le périmètre de la restructuration actuelle.

Quel est le rôle de Riccardo Ranalli dans cette procédure ?

Riccardo Ranalli supervise la négociation, conseille les parties et veille au bon déroulement de la procédure afin d’aboutir à une solution viable.

Quelles conséquences pour Aeffe en cas d’échec de l’accord amiable ?

Sans accord, Aeffe pourrait faire face à une liquidation judiciaire ou à une cession imposée de ses activités principales.

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