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Kering dessine une nouvelle feuille de route ambitieuse pour se relancer face aux défis actuels du marché du luxe. Sous la direction de Luca de Meo, le groupe entend réduire sa forte dépendance à Gucci en misant sur la diversification de ses marques emblématiques. Cette stratégie s’accompagne d’une volonté claire de réduction des points de vente et d’optimisation des synergies internes, visant un retour rapide à la croissance et à la performance financière. Découvrez les axes clés qui orientent la transformation de ce géant du luxe.
Stratégie de Kering pour revitaliser ses marques de luxe et réduire sa dépendance
Diversifier au-delà de Gucci pour renforcer la croissance
Après plusieurs années de ralentissement et une double-digit baisse des ventes chez Gucci, Kering mise sur un rééquilibrage de son portefeuille. Le PDG Luca de Meo prévoit de réduire la dépendance au label phare en développant activement d’autres enseignes du groupe, notamment :
- Saint Laurent
- Bottega Veneta
- Balenciaga
- Brioni, maison prestigieuse de costumes également ciblée pour un renforcement stratégique
Cette diversification vise à imposer Kering comme un challenger incontournable du luxe dans les cinq à dix prochaines années, selon les ambitions explicites de Luca de Meo. On peut également observer des mouvements stratégiques similaires dans la nouvelle stratégie des marques face au ralentissement du secteur, où l’adaptation est clé.
Plan de restructuration et d’optimisation commerciale pour un avenir durable
Réduction du réseau de points de vente et repositionnement prix
Le groupe poursuit une politique active de réduction de son réseau physique, avec 55 boutiques déjà fermées l’année dernière et d’autres fermetures envisagées. Cette action vient renforcer une stratégie globale visant à :
- Modifier et clarifier la gamme de produits
- Repenser la stratégie tarifaire après des années d’augmentation continue des prix
- Renforcer les synergies, notamment au sein de la division joaillerie, qui peine à rivaliser avec les grands acteurs comme LVMH et Richemont
- Créer une meilleure cohérence commerciale et améliorer la rentabilité globale du groupe
Enfin, certaines marques moins rentables telles qu’Alexander McQueen restent sous surveillance, avec des rumeurs d’éventuelles cessions. Cette évolution rejoint des tendances observées chez Richemont, un acteur majeur du luxe, où les synergies et la performance sont au cœur des priorités.
Conclusion
Le plan stratégique dévoilé par Luca de Meo reflète une vision pragmatique et ambitieuse pour Kering. Moins dépendant de Gucci, plus équilibré sur ses autres labels, et avec une structure commerciale optimisée, le groupe vise à retourner à une croissance pérenne et une forte performance financière d’ici trois ans. Cette transformation s’inscrit dans un contexte concurrentiel où l’innovation et l’agilité sont essentielles pour les acteurs du luxe.
Pourquoi Kering veut-il réduire sa dépendance à Gucci ?
Gucci subit une diminution importante de ses ventes, impactant la santé globale du groupe. En diversifiant ses marques, Kering réduit le risque économique lié à un seul label et favorise une croissance plus stable.
Quels sont les autres labels prioritaires de Kering pour la relance ?
Les marques Saint Laurent, Bottega Veneta, Balenciaga et Brioni sont au cœur de la stratégie de croissance. Elles bénéficient d’investissements accrus pour devenir des piliers solides du portefeuille de Kering.
Quelle est la stratégie de Kering concernant son réseau de magasins ?
Kering réduit activement le nombre de ses points de vente pour concentrer ses efforts sur des emplacements à forte rentabilité et optimiser la distribution en lien avec les attentes clients et les coûts opérationnels.
Quand Kering espère-t-il retrouver une croissance solide ?
Selon Luca de Meo, les marques devraient retrouver la croissance sous 18 mois, tandis que la restauration d’une performance financière optimale pourrait prendre jusqu’à trois ans.
