Magasin Kickers avec présentoirs de chaussures colorées, marques du Royer Group

Royer Group, géant français de la chaussure, placé en redressement judiciaire

Business

Le Royer Group, l’un des piliers de la chaussure made in France, traverse une période d’instabilité majeure. Confronté à une succession de crises et à la pression d’une concurrence internationale accrue, le groupe familial a été contraint de solliciter la protection du tribunal de commerce de Rennes. Cet article analyse en profondeur la situation financière complexe du groupe, les conséquences de la restructuration judiciaire et les voies envisagées pour tenter de relancer cette entreprise historique. Les difficultés rencontrées par Royer ne sont pas isolées, à l’instar de l’actualité où d’autres acteurs de la chaussure connaissent des phases de transformation, comme dans le secteur des collaborations majeures pour l’automne-hiver.

Situation financière critique du Royer Group face à la concurrence mondiale

Défis et crises successives depuis 2022

  • Crises conjoncturelles depuis 2022, impactant la rentabilité et la pérennité des activités
  • Concurrence internationale de plus en plus rude dans le secteur de la chaussure
  • Réduction drastique des effectifs : suppression d’environ 150 postes en France à partir de 2020
  • Perte de licences stratégiques, notamment celle de la marque américaine New Balance
  • Fermeture du site de Maleville en Aveyron et cession de locaux à Cholet
  • Vente de la marque Von Dutch et arrêt d’activités en Allemagne

Impact de la dette et de la restructuration judiciaire

  • Endettement croissant empêchant tout rebond à moyen terme malgré un recentrage sur les activités les plus rentables
  • Mise sous protection judiciaire avec ouverture d’une procédure sous la supervision du tribunal de commerce de Rennes
  • Accompagnement par des administrateurs judiciaires et des conseillers spécialisés
  • Recul du chiffre d’affaires : prévisions 2024 très inférieures aux 132 millions d’euros de 2023, loin du pic de 300 millions d’euros en 2019
  • Maintien de 260 salariés sur une vingtaine de sociétés, dont 7 en France

Le groupe français de chaussures doit désormais se restructurer sous protection judiciaire pour faire face à ses difficultés financières. D’autres groupes du secteur textile ou retail adoptent, eux aussi, des mesures drastiques selon les indicateurs du marché et l’évolution des attentes, comme le montre la baisse des résultats de Shoe Zone dans un contexte difficile.

Les stratégies et perspectives du groupe Royaer en redressement

Réalignement sur ses marques phares comme Kickers

  • Recentrage sur Kickers, la marque emblématique du groupe dotée d’une forte présence internationale
  • Conservation de licences stratégiques telles que Umbro, Freegun et Dim
  • Gestion des marques enfants Aster et Mod8
  • L’ambition de Jacques Royer de développer Kickers à l’international contrariée par la situation financière tendue

Options pour relancer la croissance et gérer la crise

  • Élaboration d’un nouveau plan stratégique visant quatre des sociétés françaises du groupe
  • Recherche de solutions pour assainir la trésorerie et réduire la pression de la dette existante
  • Besoins potentiels :
    • Validation d’un plan de sauvegarde
    • Cessions d’actifs supplémentaires
    • Entrée de nouveaux investisseurs ou de partenaires stratégiques
  • Départ du directeur général Marc Le Roux, recruté en 2023, désormais chez Reebok Europe

Le Royer Group fait aujourd’hui face à un futur incertain, mais tente de mobiliser toutes ses ressources pour bâtir un nouvel élan. Sa capacité à rebondir dépendra de la réussite de sa réorganisation, de sa faculté à restaurer la confiance et d’attirer de potentiels investisseurs ou partenaires capables de l’accompagner dans sa renaissance. Ces enjeux de transformation rencontrent aussi des échos auprès d’autres marques historiques de l’industrie, à l’image d’Arche qui dévoile son plan de relance pour 2025.

Conclusion

Le redressement judiciaire du Royer Group illustre les difficultés majeures traversées par les entreprises françaises exposées à une compétition internationale exacerbée. Pour ce groupe symbole de la chaussure hexagonale, chaque décision structurante sera décisive afin de reconstruire une dynamique de croissance durable autour de ses marques fortes et d’un modèle économique adapté aux réalités du marché mondial.

Pourquoi Royer Group a-t-il demandé une protection judiciaire en 2024 ?

Face à un endettement excessif, à la perte de grandes licences et à un contexte de marché mondialisé difficile, le Royer Group a dû se placer sous la protection du tribunal de commerce de Rennes pour restructurer sa dette et sauvegarder l’avenir du groupe.

Quelles marques restent dans le portefeuille du groupe ?

Le groupe conserve notamment les marques Kickers, Umbro, Freegun, Dim ainsi que les marques pour enfants Aster et Mod8.

Quels sont les principaux axes du plan de relance envisagé ?

Le plan de relance passe par un recalibrage stratégique autour de ses marques phares, de potentielles cessions d’actifs, la recherche d’investisseurs et l’assainissement de la trésorerie.

Qui prend la direction opérationnelle du groupe après le départ de Marc Le Roux ?

Aucun successeur n’a pour l’instant été annoncé suite au départ de Marc Le Roux, ex-directeur général, remplacé chez Royer Group après seulement un an de mandat.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *