Alors que le budget d’automne 2025 s’annonce décisif pour l’économie britannique, la grande distribution monte au créneau. Stuart Machin, directeur général de M&S, exhorte le gouvernement à renoncer à de nouvelles taxes et à soutenir les commerces de proximité. Il propose des réformes majeures pour préserver le pouvoir d’achat, relancer la croissance et garantir la stabilité du secteur retail, cœur névralgique de l’économie locale. Découvrez les véritables attentes et propositions du secteur retail britannique pour ce budget crucial.
Priorités du secteur retail britannique pour le budget de 2025
Soutenir la stabilité économique des commerces de proximité
Le secteur de la grande distribution britannique, incarné par des acteurs majeurs comme Marks & Spencer (M&S), fait entendre sa voix en amont du budget d’automne 2025. Stuart Machin, PDG de M&S, réclame une politique qui **soutient l’activité**, au lieu de l’alourdir de contraintes fiscales et réglementaires supplémentaires :
- Stopper toute nouvelle taxation touchant directement les consommateurs, dont une possible hausse de la TVA qualifiée d’impôt régressif risquant d’alourdir l’inflation et de pénaliser les familles actives.
- Protéger les commerces de proximité en écartant toute augmentation des taxes locales (notamment les business rates) qui menace la viabilité des boutiques et leur rôle d’ancrage dans les centres-villes.
- S’assurer que la dynamique économique soit préservée par un soutien réel aux enseignes physiques, indispensables à l’emploi local et à la vie urbaine.
Les grandes enseignes veulent ainsi préserver leur capacité à offrir des produits essentiels de qualité à prix abordable à toutes les familles. La stabilité financière des retailers est d’ailleurs confrontée à d’autres défis au Royaume-Uni : malgré une légère amélioration récente, le Golden Quarter reste un enjeu clé pour la baisse des insolvabilités dans le retail britannique.
Appel des entreprises à une réforme fiscale en Angleterre
Réduction des taxes et réglementation pour stimuler la croissance
Face à la multiplication des mesures fiscales et réglementaires imposées ces derniers mois, le patron de M&S appelle le gouvernement anglais à prendre un virage stratégique :
- Limiter la pression fiscale et arrêter de compenser les déficits publics par des hausses d’impôts qui pèsent sur la consommation et freinent la demande.
- Simplifier la réglementation : la “soupe alphabet” de nouvelles taxes sectorielles, telles que l’Extended Producer Responsibility (EPR) sur les emballages, coûte près de 40 millions de livres par an à M&S selon Stuart Machin.
- Encourager la modération des dépenses publiques, l’abaissement des prélèvements, et favoriser un environnement propice à l’investissement et à l’innovation dans la distribution.
M&S insiste sur le fait que le secteur retail est le moteur de l’économie quotidienne : il génère des emplois, dynamise les centres-villes et assure l’accès à des biens essentiels pour tous. Les distributeurs souhaitent être reconnus comme partenaires clés dans la relance post-crise, et non comme une source inépuisable de recettes fiscales. Alors que les enjeux du Golden Quarter persistent, d’autres groupes comme Matalan affichent des résultats en hausse sous la houlette de leur nouveau CEO, preuve de la résilience possible dans un secteur en mutation.
En somme, la grande distribution britannique envoie un message : soutenir, alléger et stimuler plutôt que taxer, réguler et freiner. Reste à savoir si les décisions du prochain budget répondront à cet appel pressant des acteurs économiques incontournables du pays.
Conclusion
Le budget du Royaume-Uni 2025 sera déterminant pour l’avenir du retail et du commerce de proximité. Les enseignes, menées par M&S, appellent à une rupture claire avec la tentation fiscale et défendent une vision favorisant la croissance, l’emploi et la stabilité. C’est à ce prix, affirment-elles, que l’économie pourra renouer avec la confiance et l’élan indispensables à son essor.
Pourquoi la hausse de la TVA inquiète-t-elle le secteur retail britannique ?
Une augmentation de la TVA est jugée régressive car elle frappe directement le pouvoir d’achat des familles modestes et risque d’alimenter l’inflation, ralentissant ainsi la consommation dans les commerces de proximité.
Quelles solutions propose M&S pour soutenir les commerces ?
M&S demande d’exempter les boutiques de hausses de taxes locales, de réduire la pression fiscale et d’alléger la réglementation afin de préserver l’emploi, la vitalité des centres-villes et des prix accessibles pour tous.
À quoi correspondent les nouvelles taxes évoquées par Stuart Machin ?
Il s’agit notamment de l’Extended Producer Responsibility (EPR), une réglementation sur les emballages qui alourdit les coûts des entreprises retail, en plus d’autres prélèvements sectoriels instaurés récemment.
Quel rôle le retail joue-t-il dans l’économie britannique selon M&S ?
Pour M&S, la grande distribution est le moteur de l’économie quotidienne : elle crée des emplois, soutient la vie urbaine et garantit l’accès à des produits essentiels à prix abordable pour toutes les familles.
